Carrés bleus – Chefchaouen

Imaginez un labyrinthe, bleu, étroit, celui de tous les sens, de toutes sortes d’odeurs mêlées à des sons captivants et piqué par-ci par-là de couleurs éclatantes. Un labyrinthe qui vous fait tourner la tête lorsque vous essayer de retrouver quelque chose. Ça y est, nous y sommes, à Chefchaouen, étape incontournable des voyageurs se dirigeant vers le sud du Maroc, en direction du désert.

Pourquoi ce village est-il bleu ?

D’après mes maigres recherches, il est difficile de trouver une seule et unique raison à cette coloration, chacun tire la couverture de son côté. On y trouve de tout : le bleu comme symbole du ciel, de Dieu, de la méditerranée, d’une cascade environnante. Certains disent qu’il éloignerait les moustiques, d’autres qu’il attire les touristes.

Quoi qu’il en soit, c’est très beau … quand on aime le bleu.

Aimez-vous le bleu ?

Êtes-vous prêt à plonger avec moi ?

 

      

 

Je suis toujours curieuse, voire impatiente, de repasser par des endroits déjà visités et je me réjouissais donc de cette escale.

Déambuler et se perdre dans les ruelles de la médina est un plaisir dont je ne me lasse pas.
Photographiquement, je ne savais pas comment aborder ce réseau bleu sous un autre angle, ayant déjà réalisé un bon nombre d’images il y a 4 ans. Je me demandais pourtant, qu’est-ce qui, en 4 ans, aurait pu changer dans mon regard.

Un salon de beauté, la photo d’une femme aux ongles bleus accrochée sur une porte blanche … et voilà, c’est dans la boite, carrée. La série sera donc carrée, épurée, légère, reposante, j’en ai besoin. Éliminer les parasites visuels et mentaux, se délester du trop, de ce qui dérange.

Je me suis mise dans ma bulle, j’ai resserré mon regard, et j’ai vu, des détails, des fragments de vie, des associations de couleurs, des formes. De temps à autre, au coin d’une rue, je suis tirée hors de ce songe par un salam aleykoum.

 

.

   

 

Je parle de bleu au singulier, mais il faut y percevoir sa version plurielle, car dans un bleu, on y trouve toutes sortes de nuances. C’est un peu comme un couscous ou un tajine. Chacun y ajoute sa touche personnelle. Une pincée de cette épice par ci, une autre par là.

A la manière des cuisinières, les peintres ajouteraient-t-ils une pincée de jaune, de vert, de magenta, de blanc etc. ?

 

 

 

Finalement, c’est l’arc-en-ciel tout entier qui se retrouve dans ce bleu.

Céline

Pour revoir d’autres photographies du Maroc, en 2019, c’est par ici.

Céline

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